Le complot capitaliste frappe encore et toujours, et comme toujours, s'attaque aux faible et au proies faciles !
Ce matin, alors qu'il 'asseyait sur sa chaise dans notre salle de cours, avide d'apprendre comme toujours, encore plus des subtilités linguistique de la belle langue russe, une douleur fulgurante a déchiré la poitrine du camarade Vorochilov. L'intellect du vaillant commissaire du peuple est tel, que son diagnostic est immédiat : pneumothorax, provoqué sans doute par l'ingestion de particules amiantisées dans son borsh quotidien. L'implication de la CIA est évidente, mais nous nous vengerons plus tard. En attendant, il faut sauver le soldat Vorochilov !
Le Politburo, représenté ici par son seul membre encore sain de corps et d'esprit (ce qui exclut également le camarade Antonov), tient à remercier Rémy, qui, bien que fasciste gaulliste notoire, a porté le camarade Vorochilov blessé jusqu'à l'hôpital Lyssenko ou nous songeons à abonner le vaillant commissaire du peuple. Le camarade Molotov n'était pas en cours ce matin, et n'a pu remplir son devoir de camarade et d'ami ; croyez bien qu'il se sent minable et que la prochaine fois, il choisira un autre jour pour sècher les cours que celui ou Kliment Iefremovitch nous refera une saloperie. En tous cas, dès qu'il apprit la nouvelle, il fonça à l'hôpital, pour y trouver son camarade dans un état encourageant, les spécialistes soviétiques lui prédisant tout au plus quelques jours d'observation. C'est donc l'âme en paix que V.M. Molotov laissa son comparse à l'hôpital et retourna à l'abshijitié lui ramener ses affaires, commettant même la stupidité innomable de traîner en route. Il a vraiment honte de lui, ce soir, mais pouvait-il deviner que deux heures plus tard, tout aurait changé et qu'une opération s'avérait nécessaire ?
Le marathon recommence. Cette fois-ci, le chauffeur de taxi connaissait l'adresse de l'hôpital (forcément, c'était le même que pour le premier voyage, grâce à moi cet ahuri a amplement gagné sa journée.), j'ai donc perdu moins de temps à lui expliquer le chemin en russe, mais même ainsi, je suis arrivé trop tard. Kliment était déjà dans les vapes, une équipe de chirurgiens s'affairant autour de lui pour le retaper. Heureusement, je n'ai pas poussé la bêtise jusqu'à repartir, et j'ai pu assister au retour en salle de repos du camarade Vorochilov. Je rassure ici le peuple : tout s'est parfaitement déroulé, notre héros, camarade et ami sera sur pied dans quelques jours, si la chance - pour un fois - voulait bien être de son côté. En tous cas, aucun des possibles effets secondaires catastrophiques d'une récidive de pneumothorax (oui, c'est déjà la deuxième fois qu'il nous fait le coup) ne s'est déclaré. Kliment est juste profondément dans le coltar, et ne pourra sans doute pas donner de nouvelles en personne avant demain. Quoiqu'il en soit, tentant de faire pardonner ses bêtises d'aujourd'hui, V.M. Molotov restera aux côtés de son camarade jusqu'au bout de son calvaire médical.
Plus de nouvelles quand il y aura du nouveau. Restez à l'écoute !