dimanche 29 mars 2009

Ah, qu'il est bien entouré !


Ce soir, Vorochilov sort de l'hôpital. En attendant, samedi, le camarade Molotov a jugé bon pour le moral de son compagnon d'armes de lui démontrer, ainsi qu'au monde entier, à quel point il est soutenu par les prolétaires de tous les pays. Evidemment, nous avons eu des problèmes à l'hôpital, et les infirmiers nous ont interdit de rentrer à dix dans la chambre de Kliment Iefremovitch. Qu'à cela ne tienne ! Le maréchal se sentant assez bien pour marcher et quitter son lit, c'est dans le couloir que nous avons organisé notre soviet de soutien. De gauche à droite : Rémy, Tae (Thaïlande), Ionida (Albanie) et derrière elle, la tête de Tiphaine, au centre, dans la très seyante tenue de l'hôpital Lyssenko, le héros du jour Kliment Iefremovitch. Amandine (avec le charmant sourire), Guillaume (au fond), Virginie, Ioannis, Lindita (Albanie). Assis, au premier plan, votre serviteur, qui s'est inséré comme il a pu après avoir réglé le retardateur de l'appareil photo.
Voilà voilà, c'est tout pour ce soir. Comme vous pouvez le constater, Vorochilov est loin d'être seul dans son calvaire !

vendredi 27 mars 2009

Du nouveau !

Bref flash-info. Kliment Iefremovitch se remet bien des suites de l'opération et a pu passer des coups de fil aux siens restés en France à se ronger les sangs. Evidemment, il est encore très faible, mais absolument hors de danger, pas d'inquiétude, donc, peuple soviétique, le maréchal reviendra bientôt prendre la tête de ses troupes pour bouter les fascistes hors du monde libre. En attendant, on travaille à bouter la faiblesse hors de son organisme de fer. Courage, camarade Vorochilov !

jeudi 26 mars 2009

Encore un sabotage infâme !

Le complot capitaliste frappe encore et toujours, et comme toujours, s'attaque aux faible et au proies faciles !
Ce matin, alors qu'il 'asseyait sur sa chaise dans notre salle de cours, avide d'apprendre comme toujours, encore plus des subtilités linguistique de la belle langue russe, une douleur fulgurante a déchiré la poitrine du camarade Vorochilov. L'intellect du vaillant commissaire du peuple est tel, que son diagnostic est immédiat : pneumothorax, provoqué sans doute par l'ingestion de particules amiantisées dans son borsh quotidien. L'implication de la CIA est évidente, mais nous nous vengerons plus tard. En attendant, il faut sauver le soldat Vorochilov !
Le Politburo, représenté ici par son seul membre encore sain de corps et d'esprit (ce qui exclut également le camarade Antonov), tient à remercier Rémy, qui, bien que fasciste gaulliste notoire, a porté le camarade Vorochilov blessé jusqu'à l'hôpital Lyssenko ou nous songeons à abonner le vaillant commissaire du peuple. Le camarade Molotov n'était pas en cours ce matin, et n'a pu remplir son devoir de camarade et d'ami ; croyez bien qu'il se sent minable et que la prochaine fois, il choisira un autre jour pour sècher les cours que celui ou Kliment Iefremovitch nous refera une saloperie. En tous cas, dès qu'il apprit la nouvelle, il fonça à l'hôpital, pour y trouver son camarade dans un état encourageant, les spécialistes soviétiques lui prédisant tout au plus quelques jours d'observation. C'est donc l'âme en paix que V.M. Molotov laissa son comparse à l'hôpital et retourna à l'abshijitié lui ramener ses affaires, commettant même la stupidité innomable de traîner en route. Il a vraiment honte de lui, ce soir, mais pouvait-il deviner que deux heures plus tard, tout aurait changé et qu'une opération s'avérait nécessaire ?
Le marathon recommence. Cette fois-ci, le chauffeur de taxi connaissait l'adresse de l'hôpital (forcément, c'était le même que pour le premier voyage, grâce à moi cet ahuri a amplement gagné sa journée.), j'ai donc perdu moins de temps à lui expliquer le chemin en russe, mais même ainsi, je suis arrivé trop tard. Kliment était déjà dans les vapes, une équipe de chirurgiens s'affairant autour de lui pour le retaper. Heureusement, je n'ai pas poussé la bêtise jusqu'à repartir, et j'ai pu assister au retour en salle de repos du camarade Vorochilov. Je rassure ici le peuple : tout s'est parfaitement déroulé, notre héros, camarade et ami sera sur pied dans quelques jours, si la chance - pour un fois - voulait bien être de son côté. En tous cas, aucun des possibles effets secondaires catastrophiques d'une récidive de pneumothorax (oui, c'est déjà la deuxième fois qu'il nous fait le coup) ne s'est déclaré. Kliment est juste profondément dans le coltar, et ne pourra sans doute pas donner de nouvelles en personne avant demain. Quoiqu'il en soit, tentant de faire pardonner ses bêtises d'aujourd'hui, V.M. Molotov restera aux côtés de son camarade jusqu'au bout de son calvaire médical.
Plus de nouvelles quand il y aura du nouveau. Restez à l'écoute !

dimanche 22 mars 2009

Молотов стал царистом !!!


Molotov est devenu tsariste ! En effet, cet après-midi, au parc Ismailovo dont nous vous donnons des nouvelles dans l'article ci-dessous, publié plus tôt donc à lire en premier mais situé après le dernier en date à cause des inepties de blogger et de sa présentation minable et mince j'ai perdu le fil de ma phrase encore un coup du complot fasciste. Bref. Au parc Ismailovo, trônait en bonne place dans l'étalage de notre vendeur habituel un superbe veste aux couleurs chamarrées qui attira tout d'abord le regard, puis la convoitise du Politburo alléché. Renseignements pris, il s'agissait d'une veste d'artilleur tsariste datant de 1909, comme l'indiquait le tampon à l'intérieur, et comme le confirmait l'état et la coupe de ladite veste. Quoiqu'il en soit, V.M. Molotov a craqué et temporairement renié son idéologie pour mettre à l'abri cette véritable pièce de musée des mains d'un quelconque touriste américain qui serait capable de la revendre pour s'acheter des hamburgers, voire même de coudre son immonde drapeau sur sa manche. Le coeur me tourne rien que d'y penser. C'est, finalement, un acte désintéressé de sauvegarde du patrimoine historique russe que nous avons là accompli.


Enfoncé, le chat botté !

Depuis le temps que nous en parlions, ça y est, c'est fait, nous avons cédé. Aujourdh'ui dimanche, le Politburo est retourné en grande pompe au parc Ismailovo, après plus d'un mois d'absence, le coeur en fête et le portefeuille bien rempli. Une première excellente surprise fut de constater que nos vendeurs favoris nous remettaient parfaitement. Nous commençons à nous faire un nom au royaume des antiquités soviétiques !
Une heure environ et quelques milliers de roubles plus tard, nous repartons les bras chargés de souvenirs, de présent pour les amis, et les pieds chaussés de superbes bottes de l'armée russe, excellentes contre la bouillasse qui sévit à Moscou-la-Rouge en ce début de printemps. Egalement au programme pour Vorochilov, l'uniforme complet d'aviateur dont il rêvait depuis si longtemps. Diverses casquettes sont venues compléter ce magnifique tableau de chasse. Une bonne journée bien remplie, comme au bon vieux temps du début de l'année !

Quelqu'un n'aime pas la Révolution Bolchévique par ici ? Qu'il vienne me le dire en face... Je suis devenu la mort, le destructeur de mondes.

Ah, qu'il est beau ! Ah, quelle prestance ! Ah, qu'il a empunté ma casquette parce qu'il a ramené la sienne en France !

Ah, qu'il a des belles bottes !


lundi 16 mars 2009

Vorochilov change de look et se lance dans la chanson.

Tout es dit dans le titre de cet inepte message. Ceux qui s'attendent à des nouvelles intéressantes et autres enrichissante excursions au musée sont priés de passer leur chemin et d'aller écouter France Culture.
La vie à l'abshijitié est fascinante, et nous sommes heureux et fiers d'avoir choisi Moscou comme lieu d'études. Alors que le camarade Molotov voit naitre en lui une vocation d'administrateur et un amour irrépressible pour la bureaucratie et la flicaille russe, Vorochilov s'est senti pousser des ailes et se lance à corps perdu dans la chanson, adoptant le style adéquat par la même occasion.



Voilà voilà. On vous avait prévenus que c'était très bête, hein. Ne venez pas vous plaindre, et achetez plutôt son futur album "Le rock de l'abschijitié", bientôt dans les bacs chez votre disquaire !

jeudi 5 mars 2009

Le groupe GP53b, seconde.

Ces derniers temps, le groupe GP53b, notre groupe, et par conséquent le meilleur de toute la faculté, a été grandement élargi, tout d'abord par l'adjonction de deux nouvelles camarades venue d'Albanie, patrie du socialisme triomphant, Yonida (ou quelque chose comme ça) et Lindita, à droite sur la photo (attention, Rémi aussi est à droite sur la photo. Ne confondez pas.). Puis, sur l'invitation de notre professeur Isolda Vassilievna, sont venues nous prêter main-forte deux étudiantes en 5ème année de la fac de pédagogie, venues voir comment ça se passe, dans le groupe GP53b de réputation internationale. Elles sont au centre, sur la photo. À droite, Ania, et à gauche, sa camarade dont le nom m'échappe. Allez savoir pourquoi j'ai mieux retenu le nom de la première de ces demoiselles. Vraiment étrange. Passons.
Les autres sont déjà de vieilles connaissances pour vous : essayant de se dissimuler au fond, Rémi, puis, de droite à gauche, Orri l'indonésien, François le coréen et Tae le thaïlandais. Il y a, bien évidemment, un grand absent, mais c'est normal, c'est lui - c'est moi - qui prend la photo.


Cette fois-ci, c'est Tae qui était de corvée d'appareil photo, V.M. Molotov pose donc fièrement aux côté de ses camarades en subversion linguistique et en tennis de table scolaire - un nouveau divertissement mis au point par notre décidément dynamique groupe pour passer le temps et se réveiller le matin, consistant en une série d'échanges d'une balle de ping-pong renvoyée en se servant de nos manuels et cahiers comme raquette et des murs, du plafond et du tableau noir comme des parois d'une salle de squash. Amical, vivifiant, et excellent pour se sortir de la douce torpeur induite par une heure et demie de cours matînaux.


Nos stagiaires nous ayant quittés (snif) la semaine dernière, le groupe GP53b est revenu à ses effectifs maximum habituels. N'est pas présent sur la photo Orri, car il la prend (logique). On aurait bien demandé à Isolda Vassilievna de nous photographier, mais on est pas sûrs qu'elle sache utiliser des appareils électroniques aussi compliqués.


C'est tout pour cette fois. À bientôt sur votre blog préféré, et restez fidèles au Parti, ou vous serez fusillés !